Caché au cœur de la forêt, la fosse bétonnée disparaît sous l’eau et la végétation. Il ne reste qu'une trace discrète d’une des plus grandes prouesses de la guerre. Nous sommes dans l’Aisne, à Crépy. Ici, les Allemands ont installé un... Agrandir

Caché au cœur de la forêt, la fosse bétonnée disparaît sous l’eau et la végétation. Il ne reste qu'une trace discrète d’une des plus grandes prouesses de la guerre. Nous sommes dans l’Aisne, à Crépy.
Ici, les Allemands ont installé un super canon, capable de tirer sur Paris, à 120 kilomètres. Quand le premier obus est tombé, le 23 mars 1918, la stupeur a saisi la capitale.

Ce 23 mars, 22 obus s’abattent sur Paris et sa banlieue. On croit d’abord à un raid aérien et des escadrilles décollent pour intercepter l’ennemi, mais le ciel est vide !
Le chimiste André Kling étudie un éclat : il porte des traces de rainures. Le scientifique est formel, c’est un canon qui a tiré le projectile. Le président du Conseil, Georges Clemenceau, a peine à y croire. Il imagine Kling bon pour l’asile et pourtant celui-ci a raison.

L’arme utilisée est née dans les usines Krupp. Les chercheurs allemands ont assemblé plusieurs tubes. L’engin est long de 34 mètre et ses projectiles sont envoyés dans l’atmosphère, jusqu’à 42 kilomètres de haut, puis, ils redescendent : un voyage de trois minutes vers les destructions et la mort.
Le 29 mars, coup au but sur l’église Saint-Gervais. L’édifice est bondé en ce vendredi saint. Ce sont 91 fidèles qui sont tuées et 68 blessées. L’archevêque en appelle à la justice de Dieu.

Les Allemands disposent de plusieurs canons. Repérés dès le premier jour, ils sont ciblés par l’artillerie française, en vain. Le prototype tirera 400 fois sur la capitale, et sera baptisé Grosse Bertha. Les Français donnent le nom de l’héritière Krupp à tous les engins ennemis de gros calibre. Pour les Germains, il est "le canon de Paris" ou "l’arme de Guillaume".
256 Parisiens perdront la vie. Démonté et fondu à la fin de la guerre, ses plans détruits, le super canon gardera ses secrets.

La cuve est de forme octogonale de 5,40 mètres de diamètre. De part et d'autre subsistent deux blockhaus, bien conservés. / Réduire

L’abbaye de Saint-Nicolas fut fondée au XI* siècle non par un roi ou un seigneur ou un évêque mais par deux ermites en 1086. Des laïques se rassemblèrent autour de l’abbaye et l’on fonda, treize ans après sa création, la... Agrandir

L’abbaye de Saint-Nicolas fut fondée au XI* siècle non par un roi ou un seigneur ou un évêque mais par deux ermites en 1086. Des laïques se rassemblèrent autour de l’abbaye et l’on fonda, treize ans après sa création, la paroisse Saint-Nicolas de la Chaussée. Des frères convers affluent aussi puis des nonnes qui fondent une abbaye double.

La Guerre de Cent ans marque cruellement l'abbaye. En 1403, l'abbé est tué par une flèche tirée par un soldat anglais. En 1418, L'abbaye est pillée et ruinée les Anglais.
Il ne subsiste aujourd’hui de l'abbaye que des vestiges du logis abbatial, dont une tour carrée datant de la fin du Moyen Âge. Cette tour comporte plusieurs salles superposées. Ces vestiges sont dégradés à cause d'incendies et d'infiltrations d’eau pluviale.

Cette abbaye est avant tout positionnée sur une route assez folle, entre La Fère et Suzy. Une grosse balade doit se programmer ici ! / Réduire

Milieu naturel rare en Picardie, entre les plaines de craies et les forêts de Saint-Gobain, les Landes de Versigny abritent nombre d'espèces d'oiseaux et de reptiles. Les landes avaient presque disparu sous l’assaut des arbres conquérants ; elles ont repris... Agrandir

Milieu naturel rare en Picardie, entre les plaines de craies et les forêts de Saint-Gobain, les Landes de Versigny abritent nombre d'espèces d'oiseaux et de reptiles. Les landes avaient presque disparu sous l’assaut des arbres conquérants ; elles ont repris de leur splendeur grâce à la main de l’homme.

Le milieu est composé de landes à bruyères, ce qui explique son nom de landes de Versigny. Une halte naturelle à découvrir. / Réduire

Le Tortoir de Saint-Nicolas-aux-bois serait situé à l'emplacement d'une ancienne ferme mérovingienne. Au XIe siècle, ce domaine était composé d'une ferme et d'un château construits sur des terres appartenant à Clovis qui en fit don à l'évêque de Reims. Au XIIe... Agrandir

Le Tortoir de Saint-Nicolas-aux-bois serait situé à l'emplacement d'une ancienne ferme mérovingienne. Au XIe siècle, ce domaine était composé d'une ferme et d'un château construits sur des terres appartenant à Clovis qui en fit don à l'évêque de Reims.

Au XIIe siècle, la propriété seigneuriale devient une dépendance de l'Abbaye de Saint-Nicolas et devient la ferme du Tortoir. Ce domaine ecclésiastique qui a un but agricole possède notamment un pressoir à huile ou à foulon (« tordoir » en vieux français). Les moines bénédictins font de l'élevage de bétail et également de poissons. Ils exploitent aussi le bois de la forêt de Saint-Gobain.

Le grand bâtiment avait pour fonction un réfectoire et un dortoir pour les hôtes de l'abbaye. Les constructions actuelles datent de 1350. Pillé en 1567, le Tortoir connut des travaux entrepris en 1660, sans jamais connaître d'achèvement, faute de fonds. L'étang qui borde le Tortoir s'appelle Étang de la Papilloterie ou Étang de la Papeterie car les moines de l'abbaye avaient construit un moulin à papier qui fonctionna jusqu'au milieu du XVIIIe siècle sur un plan d'eau de 14 hectares.

Loué, puis vendu à un exploitant agricole à la fin du XVIIIe siècle, le Tortoir connaîtra cet usage durant un siècle avant d'être classé en 1912. Les Allemands l'occuperont durant la première guerre mondiale. Puis, le baron Coppée, un industriel belge, le rachètera et ira jusqu'à le compléter vers 1925, notamment avec la tour ronde de la cour. Il est aujourd'hui la propriété de ses descendants qui possèdent également l'abbaye de Saint-Nicolas-aux-bois et le château de Fourdrain. / Réduire

Arbre remarquable en plein coeur de la forêt. Il aurait, à ce jour, près de 250 ans.

Ce chêne d'environ 35m aurait environ 240 ans. Et il est plutôt grand comparé à ses camarades.

Encore des mégalithes impressionnants de part en part. La légende dite dorée démarre ici : A l’origine donc, au VIIème siècle, la venue en ces lieux de Goban (Gobain donc), un moine irlandais. Fatigué par la marche à travers les... Agrandir

Encore des mégalithes impressionnants de part en part. La légende dite dorée démarre ici : A l’origine donc, au VIIème siècle, la venue en ces lieux de Goban (Gobain donc), un moine irlandais. Fatigué par la marche à travers les bois, il s’endort au pied de ces roches et, à son réveil, fait jaillir une source en sortant de terre le bâton qu’il y avait planté. Avec ses compagnons, la décision est donc prise de demeurer ici, sur ces monts de l’Ermitage, où ils multiplièrent les guérisons miraculeuses auprès des populations locales...

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Cette abbaye est située au cœur de la forêt de Saint-Gobain. L'ancienne abbaye mère fut fondée par Saint-Norbert de Xanten en 1120. Les bâtiments actuels de la cour d'honneur ont été reconstruits au début du XVIIIe siècle. L’ordre des chanoines... Agrandir

Cette abbaye est située au cœur de la forêt de Saint-Gobain. L'ancienne abbaye mère fut fondée par Saint-Norbert de Xanten en 1120. Les bâtiments actuels de la cour d'honneur ont été reconstruits au début du XVIIIe siècle. L’ordre des chanoines réguliers, fondé en 1120 à Prémontré en pleine forêt de Coucy par saint Norbert, a rayonné sur tout le diocèse de Laon, sur toute la France, sur toute l’Europe, du Moyen Âge à la Révolution.

L’abbaye comprenait cinq groupes de bâtiments : un mur de clôture délimitant 17 ha, percé de quatre portes correspondant aux quatre points cardinaux, les bâtiments conventuels (église, lieux réguliers organisés autour du cloître) tous détruits aujourd’hui, les bâtiments domestiques (ferme, colombier, caves, celliers, ateliers) en partie incendiés au XIXe siècle, les bâtiments annexes (infirmerie, pharmacie, hôpital etc.) et enfin un ensemble de bâtiments propres au chef d’ordre, à savoir les bâtiments qui devaient accueillir les délégués qui venaient au chapitre général et qui existent encore pour la plupart.

L’église (1140-1232) pouvait se comparer, en plan comme en dimensions, à la seconde église de Cîteaux.

C’était une grande construction orientée de plus de 82 m de long avec une nef flanquée de bas-côtés de neuf travées, un vaste transept de 40 m de long sur lequel s’ouvraient à l’est quatre chapelles de part et d’autre et un sanctuaire se terminant par un chevet plat. L’élévation intérieure était de deux étages.

De cette église, chaînon important pour l’histoire de l’architecture religieuse, il ne reste rien.

Au XVIIIe siècle, l’abbaye fut rebâtie pendant près de soixante ans de 1717 à 1769. La magnifique cour d’honneur, avec au centre le grand corps de logis de plus de 100 m de long encadré à gauche par le logis de l’abbé et à droite par la procure (bâtiment de l’économat) témoigne encore de ces campagnes de travaux.

L’ensemble, bâti sur des terrasses étagées, était accompagné d’un vaste jardin et d’un canal. Amputée de son église médiévale, de ses lieux réguliers, de sa ferme, l’abbaye de Prémontré dont il reste à peine un tiers, impressionne toujours par la qualité architecturale qui se dégage de ces trois grandioses bâtiments. / Réduire

Lieu au calme pour souffler et profiter d'une ancienne croix et d'une maison forestière.

Septvaux est un petit village à l'Est du massif de Saint Gobain. Il ne présente rien de vraiment particulier, hormis qu'il soit joli et qu'il aie une belle église du XIè siècle, et un lavoir du XIIè. ... Agrandir

Septvaux est un petit village à l'Est du massif de Saint Gobain. Il ne présente rien de vraiment particulier, hormis qu'il soit joli et qu'il aie une belle église du XIè siècle, et un lavoir du XIIè.

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